RECIT - "Je me suis fais enculer sur Second Life." Partie 2/2.



Pour lire la première partie cliquez ici.

Je m'étais donc allongée, seule, dans son lit, après qu'elle se soit déconnectée. Je lui ai demandé :

- As-tu déjà fait l'amour sur Second life ?
- Non. Je sais que certaines personnes le font, mais moi ça ne m'intéresse pas.
- Tu ne veux pas essayer ?
- Non. Je n'en vois pas l'intérêt.

J'étais face au constat de mon premier échec, et malgré le fait qu'il ne me restait qu'une quinzaine d'heures avant la fin du temps imparti à ma mission, j'ai décidé de m'assoupir quelques heures tant dans le réel que dans le virtuel.

A mon réveil, et je pense que c'est un compromis entre le stress lié au peu de temps qu'il me restait et une frustration liée à mon échec du soir précédent, je me suis téléporté dans un sex shop. Et oui, on peut bel et bien accéder à des sex shops dans Second life.

J'ai alors commencé à comprendre cette force qui pousse les joueurs de Second life à ne plus distinguer la vraie vie et la vie virtuelle, car j'étais moi-même pris dans cette tourmente : en effet, s'il y a des sex shops dans Second life, c'est bien pour acheter des sex toys, mais dans la vraie vie... et non dans le virtuel...

Un peu perturbé par ce constat, j'errai dans les rues bien plus glauques entourant le sex shop. Et là je croise une personne :

- Salut, tu sais où je peux me faire enculer ?

Après un moment de silence l'homme me répondit :

- Oui suis-moi.





Nous nous sommes téléportés dans une autre discothèque, beaucoup plus grande que la précédente qui prit alors des allures de boom pour pré-adolescents. A ce moment j'ai ressenti l'espoir briller en moi : j'allais atteindre mon objectif ! L'ambiance était plus lourde accompagnée des classique flashlights, stroboscopes et boules à facette propres à ce type de lieux. Je me lançais donc à la quête de contacts :

- Salut ASV ?

Hé oui, les plus jeunes d'entre vous ne le savent peut-être pas, mais c'était le moyen que nous avions tous pour nous identifier sur les chat rooms : âge, sexe, ville.

Le premier avec qui j'ai eu un contact était un allemand de 18 ans. Après quelques lignes de discussion durant lesquelles j'ai réussi à lui faire croire que j'étais une jeune fille de 16 ans, il me demanda de me connecter sur MSN, un chat en ligne qui doit ne plus exister de nos jours, sur lequel on pouvait avoir une discussion via web-cam. Inutile de préciser ce que ce jeune allemand avait derrière la tête.

Après avoir laisser mousser l'hurluberlu quelques minutes, je lui avoue :

- Mais non mec, je suis un gars et j'ai 22 ans !
- Non sérieux ! Merde !
- Putain mec, mais tu perds ton temps là à vouloir te branler devant ta webcam, je sais pas vas faire une promenade... Allez salut.

Je n'ai pu m'empêcher de prendre une fausse identité, en souvenir de tous les pingluets que l'on faisait marcher en salle d'info au Lycée. Nous étions fin des années nonante, et la principale utilisation de notre salle d'info au Lycée était consacrée au chat-room de Jeux-vidéo.com. Nous procédions de la manière suivante : se mettre tout derrière et observer. Nous connaissions la plupart des pseudos que les gens utilisait. Nous en prenions un faux, puis nous abordions la proie :

- Salut ASV ?

Le sujet, après s'être redressé sur sa chaise, nous donnait sa réponse, à laquelle nous répondions :

- 16 / F / Couvet.

Par exemple... Et c'était parti pour quinze minutes de fous rires, car nous faisions cela durant la pause de la récréation. Des fous rires j'en ai un peu moins eu quand j'ai repris mes recherches de contacts au travers de cette grande discothèque.

En effet, à la fameuse question ASV, l'interlocutrice suivante me répondit : 14 / F / Limoges (il me semble). Et là je me suis dit : soit c'est un couillon comme moi qui essaie de me faire marcher, soit c'est vraiment une petite de 14 ans qui s'est retrouvée là on ne sait comment et qui aurait très bien pu tomber sur allemand de 18 ans avide de web-cam qui, à ce moment-là, avait peut-être pris le temps d'aller faire une ballade.

Après l'avoir prévenue, j'étais face à un constat : je m'approchais petit à petit de la face sombre de Second life... Et si à la surface tout le monde semblait vivre au pays des bisounours, la certitude que dans les profondeurs de ce soft quelqu'un serait prêt à m'enculer virtuellement devenait clairement envisageable.

Dans un élan d'enthousiasme je me lançais en quête de nouvelles rencontres, et j'aperçus dans un coin, appuyé contre un mur, un homme. Je m'approche et lui pose la question récurrente : « Où puis-je me faire enculer sur Second life ? » L'homme ne sembla pas surpris pas ma requête et me demanda de le suivre.

Nous nous téléportâmes donc dans un lieu clos... c'est le cas de le dire, car l'ambiance avait tout de la maison close. Après avoir constaté que tous le monde se baladait à poil, – je me sentais moins seul - j'ai constaté m'être retrouvé dans un lieu de partouze élégiaque, un peu à la Eyes Wide Shut. J'approchais du but et c'est le sourire au lèvre que je scrutais l'horizon de ce lieu confiné.

Et c'est là que je l'aperçus, la boule bleue. Avec à son côté les quatre lettres tant convoitées : F U C K. Il ne me restait que 15 minutes au compteur et c'est en savourant ce moment que je m'approchais de la boule contenant le mouv'. J'allais y parvenir. A quelques centimètres de la boule mon avatars se pencha en avant tout en écartant les cuisses. Plus que 10 minutes et je n'avais pas de partenaires, allais-je échouer si près du but ? A ce moment-là, un homme nu passa à côté de moi et me pris par derrière. Mission accomplie !!! Après quelques secondes, il partit puis un autre vint prendre sa place, puis un autre, et encore un autre... Quel bonheur ! Et que faire de ces cinq dernières minutes, j'avais les mains libres... Me lancer dans une discussion ? Chercher à me faire des contacts ? Aller faire du shopping ? M'envoler ?

Non, je me suis déconnecté, j'ai désinstallé le jeu Second life de mon PC et, fier d'avoir accompli ma mission, je suis allé me coucher.


Dimitri

COLD GAME - Skyrim


Vous avez fini un jeu impossible dans des conditions incroyables et personne ne vous croit ? Faîtes appel à nous. Dans Cold Game nous vous interrogeons sur vos exploits vidéoludiques et révélons au grand jour ce que vous avez fait dans l'ombre...

1) D'après nos informations, vous avez terminé le jeu Skyrim en restant au niveau 1 et sans mourir. Confirmez-vous ces faits ?

J'ai effectivement fini la trame principale de Skyrim au niveau 1, mais j'ai du me résoudre à le faire avec quelques échecs.

J'ai recommencé ce jeu un quinzaine de fois avec hélas des morts bêtes et Witcher 3 sortait la semaine suivante, j'ai basté et finis le jeu au niveau 1 uniquement.

Je tiens également à préciser que dans Skyrim on ne meurt jamais on recommence au dernier point de sauvgarde. Donc en quelque sorte je l'ai fait en une vie.

2) Déclinez votre prénom, âge et profession.

Je me présente, je m'appelle Franky, j'ai bientôt 29 ans et je suis dessinateur.

3) Pouvez-vous décrire en quelques mots ce jeu, pour ceux qui ne l'auraient pas connu ?

Tous les vrais gamers connaissent ce jeu ! Pour tous les autres, je vous conseille de regarder des vidéos sur Youtube.

4) Pouvez-vous nous expliquer les circonstances de cet événement ? En quelle année cela s'est-il commis ? Étiez-vous seul au moment des faits ?

Un jour au boulot, un mec en direct sur Twich.tv s'est lancé le défi de finir Dark Soul sur Ps3 en une vie et sans mourir. Je me suis dit : « putain ce mec est un génie ». Entre temps, il a arrêté après une semaine de jeu intense et des centaines de morts... dommage.

5) Vous souvenez-vous précisément du moment où le jeu s'est terminé ?

Oui j'ai dégainé mon portable et j'ai filmé la scène de fin, j'étais au salon et j'ai hurlé : « ENFINNNN !!! Place à Dragon Age et Witcher 3 ! » ^^

6) Avez-vous rencontré une difficulté particulière à un moment donné du jeu ?

Oui juste après les Talmors. Un moment dans le jeu on doit traverser un portail gardé par trois dragons, un magicien et des dizaines de morts vivants... de la vrai merde. Je suis mort plusieurs fois.

7) L'idée de renoncer à votre crime, d'abandonner vous a-t-elle traversé l'esprit ?

En quelques sorte, j'ai renoncé au projet de base... Mais je viens de faire l'acquisition d'un game capture HD pour filmer ma nouvelle tentative.

8) Avez-vous confié à quelque de votre entourage avoir terminé Skyrim ?

Ce jeu ne peut être fini. La trame principale ce termine hélas trop vite, mais il y a toutes ces missions secondaires...

9) Éprouvez-vous des regrets suite au terminage dudit jeu ?

Non, car il est à mon avis le meilleur jeu auquel j'ai joué( sans compter Witcher 3 qui est vraiment badass ). Etant un véritable fan de RPG Fantasy, c'est un vrai bonheur de recommencer des jeux comme cela.

10) Avez-vous reçu de l'aide extérieure, conseils d'un proche, consignes sur internet ?

J'ai eu accès a un énorme bouquin de Lucien sur Skyrim pour effectuer des enchantements et de la forge. Mais dans mon expédition au niveau 1 il ne m'a pas servi à grand chose: étant donné qu'on évolue pas, il est impossible de mettre des points d'expériences.

11) Avez-vous un souvenir particulier d'un moment clef durant ce crime, une scène, un combat qui vous a marqué ?

Une mort cruelle dans Sovengard. Je venais d'abandonner l'idée du « niveau 1 en une vie ». Je voulais le finir au moins une fois dans ma vie en niveau 1. Il y avait un gardien, un géant qui protège le panthéon des héros. Je me suis dit : « Ce gars-là ne rigole pas, je vais l'attirer et le contourner pour franchir le pont qui mène au panthéon ». Mauvaise idée... j'ai pu le contourner mais j'ai reçu la foudre des dieux qui m'a one-shot en un coup. J'étais vert de rage.

12) Comment avez-vous connu la victime, dans quelles circonstances avez-vous commencé ce jeu ?

Je l'ai connu dans en 2011, mais j'y ai jamais trop prêté attention. C'est un collègue de boulot qui m'a convaincu de l'acheter en 2013 et depuis je l'en remercie.

13) Qu'est-ce qui vous a particulièrement plu dans ce jeu ?

C'est tout ce que j'aime: un monde ouvert, la liberté de faire ce que tu veux, de choisir qui peut vivre ou mourir, et le plus important c'est de la fantasy avec des monstres et des dragons.

14) Pourquoi avez-vous souhaité y jouer jusqu'à la fin ?

Pour moi, un jeu c'est comme un livre ou un film, je joue pour connaitre la suite des événements.

15)Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Oui !!! je vais retenter cette expérience mais avec une vie et je filmerai mon parcours via mon game capture HD.





RECIT - "Je me suis fais enculer sur Second Life." Partie 1/2.



Cela devait être en 2004, j'avais 22 ou 23 ans, devant m'expatrier la semaine pour me consacrer à mes études, j'étais de retour chez ma mère pour un week-end de trois jours. Je me souviens très bien que je n'avais envie de voir personne. Après trois ans de sevrage total de jeux-vidéos, j'ai tout à coup senti une résurgence de la force...

Comment cela s'est-il traduit ? Dans mon souvenir, c'était l'époque où l'on parlait beaucoup d'un jeu : Second life ; un jeu construit par ses propres joueurs. Plusieurs émissions TV démontraient que certaines personnes vivaient de leurs activités dans le jeu et parfois assez chichement. Ils créaient des habits ou construisaient des maisons utilisables dans le jeu, que les joueurs achetaient ensuite avec de l'argent, le virtuel se mêlant ainsi bizarrement au réel. Ainsi, c'est sûrement par curiosité vis-à-vis de cette étrange relation réel-virtuel, que je me suis brusquement imposé comme objectif : me faire enculer sur Second Life en 24 heures.

Les premières heures ont été consacrées à l'inscription, la prise en main et la découverte du monde. Pour l'inscription, je ne souviens plus exactement; il y avait l'installation d'un programme et beaucoup de demandes d'informations. Puis j'ai dû créer mon personnage, que j'ai bien entendu choisi du sexe féminin en pensant que dans ces conditions il serait bien plus facile d'atteindre mon objectif. J'ai ensuite décidé de ne pas habiller mon avatar qui, en plus d'avoir un corps très bien fait, avait le crâne rasé.

Voilà, le personnage est créé, maintenant passons à la prise en main. Je me souviens avoir trouvé très curieux le fait de pouvoir voler dans ce soft. Car dans un monde où tous s'échappent du réel pour se recréer une « seconde vie », personne ne s'offusque du manque de réalité quand au fait de pouvoir léviter librement : « Génial ! Un monde où je peux voler ! »  Et qu'est-ce qu'ont choisi de faire les joueurs/créateurs face à cette liberté : « Je vais pouvoir aller faire du shopping en volant ! Et dépenser mon vrai argent, pour commander des produit réels sur le net, mais je le fais en volant ! » Ouais... Et t'iras les chercher à pied dans ta boîte aux lettres.



Bon, une fois le premier choc passé, je me lance à la recherche d'un endroit où l'on s'amuse. Je rencontre des gens et discute avec eux. Je constate que Second life est un énorme chat. Vous rencontrez des gens et les mettez sur votre liste d'amis. Après vous pouvez chatter avec eux depuis n'importe quel endroit, un peu comme si vous les appeliez avec votre smartphone. Bref, petit à petit on me dirige vers une discothèque. A savoir que ce monde est immense et qu'en 24 heures, je n'ai clairement pas eu le temps de saisir l'ampleur des dégâts... heu... de ce monde merveilleux... Quoique...

Donc il devait être vingt heures et mon personnage, dont je ne me rappelle plus le nom, se mouvait de manière rigide au milieu de cette discothèque. Naïvement, j'essayais de le bouger en rythme avec les croix directionnelles de mon clavier, pour m'aligner aux autres avatars présents sur le dancefloor, qui eux avaient réellement le groove en eux. Après avoir essayé d'aborder quelques personnes - « Salut, tu veux danser ? » - une personne m'a donné des petites boules bleues grandes comme le tibia de mon avatar. A côté il était écrit « DANCE ». J'ai décidé de m'en approcher et à ce moment-là, mon personnage a commencé à se déhancher de manière fiévreuse !

J'ai compris plus tard que c'est les joueurs qui créent ces « moves » qui  se vendent ou s'échangent sous forme de boules bleues que l'on pose sur le sol. Une fois à proximité de ces boules, les avatars vont commencer à exécuter le mouvement qui y est inclus.

Et voilà j'étais en plein dans l'action, mais curieusement, c'est à partir de ce moment-là que je n'ai plus rien du faire de mes mains : tout était automatisé... Je ne vous explique pas la frustration ressentie par l'ancien gamer qui a parfois passé un mercredi après-midi entier à essayer de faire un saut dans Mega Man 1... Et là j'ai compris que mes mains libres allait me servir à tapoter mon clavier et à chatter !

- Salut ! Ca va ?
- Oui et toi ?
- Merci pour les boules bleues, je suis nouveau sur Second life. Mais tu trouves pas un peu bizarre, enfin je veux dire on fait rien là, c'est ch... c'est pas un peu embêtant ?
- De rien. Non moi je passe la musique. Je suis payée pour ça.

Jackpot ! J'avais un ticket avec la disc jockey de la boîte ! Se mit alors à briller en moi l'espoir de terminer mon objectif en cinq ou six heures seulement, et pouvoir peut-être faire quelque chose de mon week-end dans ma first life.

Après une demi-heure de chat, j'ai appris qu'elle pratiquait le DJ-ing virtuel deux heures chaque soir et qu'elle était rémunérée pour cela. Lui demandant ensuite si elle avait pu s'acheter une maison dans le jeu grâce à son salaire, elle me répondit que oui. Et là, je ne sais pas si c'est le fait d'être SDF dans Second life, mais j'ai eu recours aux techniques de célibataire que j'utilise dans la vrai vie : « Je pourrai dormir chez toi ?»   

Elle me répondit que oui, mais après son service. Ainsi, ayant la presque certitude que j'allais concrétiser dans les heures qui venaient, j'ai choisi d'utiliser le temps restant pour me balader dans ce monde merveilleux.

J'ai le souvenir qu'il y avait comme un système de téléportation, mais ce n'est plus très clair... Dans tous les cas je me suis retrouvé dans un fitness  proche d'une boule bleue nommée « STEP ». Le fait d'exécuter ce mouvement, et allez savoir pourquoi, me faisait gagner de l'argent... Je suis donc resté là une ou deux heures, engrangeant quelques sous, tout en gardant le contact avec ma conquête virtuelle.

Une fois son travail terminé, je ne sais plus comment, mais je me suis retrouvé chez elle... Mon avatar était nue, mais elle non. Une évidence m'est alors apparue : comment pourrais-je me faire enculer alors que son personnage est de sexe féminin, tout comme le mien ? Existe-t-il des god-ceintures dans Second life... Mon aventure m'amenait déjà loin sur les sentiers de la perdition, mais ce n'était rien comparé à ce qui allait suivre...

Pour connaître la fin de l'histoire cliquez ici.

Dimitri

TEST - Dark Chronicle


Voici mon jeu que je préfère. De tous les temps. Mon jeu que j'ai acheté quatre fois. L'année de mes vingt ans, je l'attendais de pied ferme, juste parce qu'il avait été fabriqué par Level-5 et qu'on le présentait comme le meilleur dungeon-rpg. Du monde. Ça tombait bien, à l'époque je travaillais à la migros alors j'ai pu guetter sa sortie et l'acheter en premier. C'était le premier des quatre achats. Ensuite, j'y ai tellement joué, que j'ai usé le disque du jeu. Avant même d'en voir la fin. Il faut dire qu'on peut refaire autant fois chaque sous-niveau de chaque donjon, donc forcément, ça pousse au leveling. Une fois acheté une seconde fois, je l'ai emporté avec moi en Suisse allemande où j'étais hebérgé pendant un stage. Je l'ai perdu là-bas. Et peu de temps après, j'ai arrêté (temporairement, mais pour quasi dix ans quand même), les jeux vidéo. Dark Chronicle est tout de même resté assez dans mon cœur pour que je l'acquérisse deux fois encore, à chaque fois d'occasion à des vide-grenier. Aujourd'hui, numéro 3 repose dans ma PS2 et j'ai offert numéro 4 à Dimitri, celui de lucienetdimitrijouentauxjeuxvideo.
J'ai donc pu recommencer, dix ans plus tard, mon jeu que je préfère. Tenter cette fois-ci d'arriver au bout avant que le cédé ne périsse.
Dès les premières minutes du jeu, je me suis souvenu pourquoi je l'avais tant aimé.
Les musiques, le cel shading, l'univers très FFIX, le robot géant du héros, les transformations de l'héroïne. Et le concept du jeu, hyper-accrocheur : on explore à l'envie des donjons, composés d'une dizaine de sous-niveaux. Pour en boucler un, il suffit de trouver sur un ennemi vaincu une clef. On peut sauvegarder entre deux sous-niveaux. Et les refaire autant de fois qu'on veut : pour monter de niveau, pour trouver plein d'objets, pour trouver des boost à appliquer aux armes, qui elles-mêmes montent de niveaux et sont customisables, pour faire de la pêche, pour faire du golf, prendre des photos de lieux ou d'objets qui nous permettront de créer du stuff… Si on en a marre (ça n'arrive jamais) de plonger dans ces donjons aléatoires, on doit reconstruire à l'extérieur, dans le passé et dans le futur, des villages, des villes, tout un monde qui a été détruit par l'infâme Griffon. Un monde dans lequel on évoluera, croisera des pnjs qui vont nous aider, etc.
Bref, c'est plus riche qu'un Bard's Tale, plus beau qu'un FFIX, plus poétique que Baldur's Gate, plus accrocheur que Torchlight.
Parce que c'est mieux qu'un RPG.
C'est un dungeon-RPG. Le meilleur. Du monde.
Note : Beaucoup.
Mention : Adieu vie sociale.
Lucien


COLD GAME - Hot Line Miami


Vous avez fini un jeu impossible dans des conditions incroyables et personne ne vous croit ? Faîtes appel à nous. Dans Cold Game nous vous interrogeons sur vos exploits vidéoludiques et révélons au grand jour ce que vous avez fait dans l'ombre...

1) D'après nos informations, vous avez terminé le jeu Hot Line Miami. Confirmez-vous ces faits ?

Clairement et ce fut un sacré bain de sang (et de sons)! J'en ai encore mal aux doigts...


2) Déclinez votre prénom, âge et profession.

Marco, 35 ans, maniaque ludique, bien rangé durant ses heures au bureau.

3) Pouvez-vous nous expliquer les circonstances de cet événement ? En quelle année cela s'est-il commis ? Étiez-vous seul au moment des faits ?

C'était en 2014, j'étais seul avec mon ami PC. On en a bavé mais on l'a fait. Mon pote a bien failli grillé... à l'image de mon cerveau.

4) Vous souvenez-vous précisément du moment où le jeu s'est terminé ?

Les souvenirs sont confus. Un cadre downtown Miami, des couleurs acidulées, une musique d'action movie eighties endiablée, un goût de VHS bien usé et surtout du sang, des coups de feu, des cris, de l'adrénaline,... bref de quoi t'hypnotiser, les yeux défoncés par des scènes nerveuses et immersives.

5) Avez-vous rencontré une difficulté particulière à un moment donné du jeu ?

To die and retry mais persévère! C'est pas facile, mais plains-toi pas!

6) L'idée de renoncer à votre crime, d'abandonner vous a-t-elle traversé l'esprit ?

Persévère je t'ai dit!!! Lâche pas, t'as les flics au cul ben tu défourailles! 

7) Avez-vous confié à quelque de votre entourage avoir terminé le jeu Hot Line Miami ?

On peut en être fier! La discrétion ça n'a jamais été ma tasse de thé. J'aime pas voir ma tronche à la une des journaux mais si on parle de mes exploits, je crache pas dessus.

8) Éprouvez-vous des regrets suite au terminage dudit jeu ?

Aucun regret. J'assume toujours.


9) Avez-vous reçu de l'aide extérieure, conseils d'un proche, consignes sur internet ?

On n'est jamais mieux servi dans une tuerie que par soi-même. A la limite son pétard.. Et encore! On fini des fois la besogne au couteau...


10) Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Rempile pour la suite mon gars! On voyage un peu plus, ça fait pas de mal. Pis l'équipe est sympa. Toujours autant barjo avec nos têtes d'animaux! Ça donne un côté "no limit" qui me plait bien. 

Bye.



TEST - X-Com


À l'époque où je ne vivais que pour compléter mon album panini de la World Cup '94 est sorti un jeu vidéo mythique mais resté méchamment inconnu : X-COM. À l'époque, il fallait un PC ou une Amiga pour y jouer et là-haut dans les montagnes, je n'avais ni l'un ni l'autre. Il y avait toutefois le fils d'un joaillier, qui avait dans sa villa des tonnes de consoles. C'était l'opéra pour les yeux à chaque fois que j'allais chez lui, parce qu'il me laissait le regarder jouer. J'avais l'opportunité de toucher la manette quand à Street Fighter II sur SNES il arrivait contre Vega qu'il ne pouvait pas battre ou contre le premier boss à Predator sur son Amiga. Sinon, bin je ne pouvais rien faire que le regarder, sauter sur les gorilles avec la canne de Picsou dans Duck Tales sur NES… ou tuer des extra-terrestres dans X-COM sur Amiga. J'ai le souvenir d'une petite équipe à gérer, à qui on pouvait mettre différentes armures et qui devaient remplir des missions générées aléatoirement. J'ai surtout le souvenir de demander avidement à mon pote d'y jouer. En vain.
Quand vingt ans plus tard j'ai voulu biffer ce jeu dans la longue liste des jeux-qui-m'ont-fait-rêver-mais-que-je-n'ai-pu-qu'effleurer-de-mes-doigts-d'enfant-sans-PC-ni-amiga, j'ai découvert qu'une version next-gen avait été fabriquée en 2012. Pile ce qu'il me fallait : je pouvais enfin jouer à X-COM, et en plus sans me détruire les yeux avec des pixels trop moches.
X-COM, maintenant disponible sur PC et PS3, c'est l'avenir de l'humanité sur nos épaules. La Terre est attaquée par des extra-terrestres très méchants, présents sous diverses formes (men in black tout maigre, berserker tout vilain, drone tout volant, araignée qui transforme en zombie, petit homme gris qui peut contrôler mentalement nos persos, etc.). Pour lutter contre cette invasion, les principaux pays du globe fondent la X-COM et vous en laissent la gestion. Avec les fonds de l'humanité, il faudra bien sûr lutter contre les aliens sur le terrain, mais aussi gérer la recherche, la production, le recrutement de cette task force.
On recrute donc des soldats, qui viennent du monde entier. On leur donne des noms, on leur fabrique des visages, on leur choisit leur armure. On les envoie au combat. Ils prennent de l'expérience, accomplissement des miracles. Ou bien ils meurent, comme des nazes, et pour toujours. Ensuite, de retour à la base, il faut choisir ce que les scientifiques doivent faire, aménager la base, faire en sorte que tous les pays se sentent en sécurité, gérer les fonds…
Bref, en plus de combattre au tour par tour avec notre fine équipe, il faut gérer finement et avec sagesse son budget, ses priorités. C'est extrêmement accrocheur. On ressent encore plus l'effet "juste encore un tour" que pendant une partie de Civilization.
Au fur et à mesure, on connaît chaque membre de son équipe, qui prend du grade, qui gagne un surnom. On se souvient de ce moment où Sarah O'Reilly a tué à elle seule trois ennemis, de la fois où cet enfoiré de Mike Donovan a paniqué et a tiré sur ses hommes. Chaque mort est permanente et c'est un petit drame. Et des morts, un des deux points faibles du jeu arrive, des morts il y en aura beaucoup : parce que X-COM est un jeu difficile. Chaque erreur de stratégie se paie cash, et nos petits soldats choyés en font les frais*. Le second point faible, c'est la répétition des missions. Le jeu, le matos à disposition et notre équipe évoluent rapidement, mais au bout de quelques missions d'affilée, on a un peu l'impression de refaire toujours la même chose. Et certaines missions sont vraiment longues.
Note : Presque parfait.
Mention : Essaie-le tu vas pas le regretter.
Lucien

*Il y a toujours la possibilité pour les plus froussards de jouer en facile et de désactiver le mode "homme de fer" pour pouvoir sauvegarder entre chaque tour et reprendre sa sauvegarde en cas d'erreur ou de mort d'un gens qu'on aimait trop.