TEST - Far Cry Primal



Lorsque Ubisoft, le développeur de la série Far Cry avait publié les premières images de Far Cry Primal, la plupart des médias et des joueurs était convaincus qu'il s'agissait d'une blague : on voyait des paysages naturels, des grottes peinturlurées et des prairies immaculées. On admirait aussi des hommes préhistoriques, des smilodons ou des mammouths on nous promettait un FPS à l'âge de pierre.

Peu de gens, donc, imaginaient qu'il soit possible de proposer un jeu complet se déroulant durant la préhistoire, surtout un FPS. Débarrasser un FPS des sempiternels mitrailleuses, fusils snipers, munitions, grenades, c'était pourtant très enthousiasmant. Ce ne serait pas la première fois qu'un éditeur déplace l'action d'un FPS dans le temps, plus loin que le 20e siècle. Mais ce serait, pour une fois, une expérience vraiment inédite.



Sur Call of Juarez on défouraillait au Far West. 



Ubisoft ne plaisantait pas et c'est ainsi qu'en mars 2016, Far Cry Primal est sorti. 

La recette des Far Cry est toujours la même : un homme seul qui ne sait pas se battre est catapulté dans un environnement inconnu (une île, un pays africain, l’Himalaya) et apprend à survivre en développant des compétences de tueur et de bricoleur, luttant contre la faune et un groupe d'ennemis. On ajoute à ce mélange une pincée de mysticisme, une notion d'être élu et le tour est joué.

J'avais fait Far Cry 2 sans enthousiasme, j'avais adoré attaquer les forts de Far Cry 3 mais j'en avais eu assez de ladite formule éculée. Las, je n'imaginais pas que les éléments d'un Far Cry utilisés à l'âge de pierre puissent m'enthousiasmer. Un arc remplace la mitraillette HK, un silex taillé le couteau de chasse et un essaim d'abeilles la grenade, la belle affaire : j'avais le sentiment d'avoir déjà joué à ce jeu, sous une autre forme.

Et bien j'avais tort.

Si vous restez ici sans bouger lorsque Pagan Min vous l'ordonne, vous finirez Far Cry 4 en 15 minutes, sans tirer un seul coup de feu. 

Au début des années nonante, son diplôme en poche, Alexander Supertramp abandonne tout. Sa voiture, son argent, son nom et il s'en va parcourir l'Amérique du nord à pied. Pour ne plus se laisser contaminer par la civilisation, il fuit. Il marche seul, pour revenir à l'état sauvage, pour vivre l'aventure ultime. 

Vous voyez exactement où je veux en venir. 



À poil dans cette vallée inconnue hantée par les tigres à dents de sabre et les onces, le joueur ne doit pas chercher des caisses de munitions pour son bazooka. Il récolte du bois d'aulne pour son arc, il cherche de l'ardoise pour enflammer ses flèches. Tout ce qu'il fait, ce n'est pas pour destituer un vilain despote ou sauver ses amis californiens. Il le fait pour survivre aux bêtes, au froid, aux tribus ennemies. Les plus belles histoires sont les vraies histoires : si vous lisez ces lignes, c'est que vos ancêtres ont survécu à ça. Ils ont survécu au moins assez longtemps pour avoir une descendance. Ils ont traversé les guerres, les famines, les épidémies, ils ont su se guider avec les étoiles, apprendre quels fruits manger, quels fleurs éviter : l'aventure ultime. 

J'ai lu quelque part que ce qui est essentiel, ce n'est pas d'être fort, mais de se sentir fort. 

Personnellement, je me sens assez fort quand je chevauche mon smilodon pour aller chasser le grand cerf. 

Les profs d'histoire centre-gauche me rétorquerons que ce n'est pas rigoureusement authentique. 

Note : -30'000 
Mention : L’âme humaine puise sa substance dans des expériences inédites.

Lucien

1 commentaire:

  1. Une belle expérience que ce FarCry Primal, même si ce n'est pas rigoureusement authentique.

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