TEST - Final Fantasy XV



Dans la série "les jeux qu'on attend depuis dix ans" il y a eu The Last Guardian, testé il y a deux semaines, et il y a maintenant Final Fantasy XV. Les deux jeux sont sortis pratiquement en même temps et rebelote; le nouvel opus de la série phare de l'éditeur - feu Squaresoft - étant attendu au tournant, il n'a pas fallu attendre longtemps pour voir les journalistes lâcher toute leur frustration accumulée pendant dix ans. Relativisons tout de même, dans ces dix ans, il est compté la première étape qui était en réalité le développement du quatrième épisode de Final Fantasy XIII qui devait s'appeler "Versus" et qui est devenu le Final Fantasy quinzième du nom. Il n'y a en fait que quatre à cinq ans qui ont été dédiés aux aventures de Noctis.


Plinco Noctisu (avec l'accent japonnais).


Noctis c'est le nom du héros que vous incarnerez, prince héritier du Lucis, il est entouré de sa garde composée de Gladio, Prompto et Ignis. Les combats sont en temps réel - adieu le tour par tour - vous ne dirigerez que Noctis et pourrez faire quelques attaques spéciales avec vos camarades lorsque les jauges sont pleines. Vous vous déplacerez de zones en zones dans votre voiture royale et parfois en train. Oui... le train, ça on en reparlera. Si pour The Last Guardian j'allais contre l'avis global de la presse, je partage ici avec eux une légère déception; on attendait un chef-d'oeuvre nous n'avons eu qu'un de ces bons jeux, qui fait le taf, sans plus. Vous l'avez constaté, Final Fantasy XV ne m'a pas conquis comme d'autres J-RPG on su le faire. En revanche, j'ai été agacé par le ton adopté par les journalistes qui se sont acharnés sur certains points, comme le look "boys-band" des personnages ou... non, je m'arrête là, car je ne veux pas rentrer dans leur jeu. J'ai eu la chance de vivre l'époque de Final Fantasy VII, Final Fantasy VIII, Final Fantasy IX et Final Fantasy X - quelle belle époque - mais malgré cela je ne considère pas, contrairement aux critiques des professionnels semble-t-il, comme allant de soi qu'un nouveau Final Fantasy devienne obligatoirement un classique. 

Commençons donc par le commencement, Final Fantasy XV est un bon jeu, vous prendrez du plaisir à parcourir son monde et à vivre son aventure. Pour ne pas tomber dans l'inventaire pathétique de mes déceptions face à un jeu fantasmé depuis de nombreuses années, j'ai choisi ici de présenter ce test sous la forme d'une comparaison avec un autre titre de la série ayant également subit les foudres de la presse à sa sortie: Final Fantasy XIII. C'est parti.



Final Fantasy XIII est sorti en 2010. Je ne l'ai terminé qu'en 2014, mais malgré la masse de critiques émises à propos du jeu, j'ai pris du plaisir, car Final Fantasy XIII est également un bon jeu. Mais lequel de ces deux bons jeux est le meilleur? Les deux principales critiques venant des journalistes à propos de Final Fantasy XIII étaient les suivantes: un tuto de dix heures et la forme de long couloir. Pour la première, il est vrai qu'après dix heures de jeu, le jeu se permet encore de vous expliquer comment jouer. Pour la seconde, mis à part un seul espace ouvert, le jeu était effectivement très fermé. Mais cela ne m'a pas dérangé. Pour moi ce choix certes radical, qui doit être lié aux capacités des machines de l'époque, met en valeur le point fort de Final Fantasy XIII qui est son scénario. J'ai ainsi pu parfaitement m'immerger dans l'histoire, contrairement à Final Fantasy XV où il vous est possible de vous balader afin d'effectuer des quêtes qui détonnent parfois avec le ton de l'histoire. En effet, alors que la capitale est en proie aux attaques de l'empire, vous profiterez d'un "open world" pour aller farmer vos aptitudes à la pêche. De plus, l'ombre du jeu en couloir, qui plane tout au long de l'aventure au travers de cette voiture que vous ne pourrez pas tout le temps conduire, s'abbaterra dans la dernière partie du jeu pour le faire s'effondrer en un couloir étrange où même le gameplay ne fait plus sens. Le jeu vous mettra littéralement sur des rails en vous enfermant dans un train avec des missions tel que "attendre que le temps passe." Bref, je ne spoilerez pas plus.

Notons que si l'histoire de Final Fantasy XV est bonne, elle est très mal amenée, avec des passages importants, voir cruciaux qui semblent manquer. Alors oui, il y a la magie mercantile du DLC, qui vous fera vivre les aventures de vos camarades plus tard (en mars 2017 pour Gladio et Juin 2017 pour Prompto), et ce, après avoir dépensé votre argent de poche de la semaine; mais les passages concernés ici sont assez flagrants. Je parle ici de passages importants dans l'histoire. Par exemple, le chancelier, un gars qui devrait être méchant  mais qui est quand même gentil, vous délivre des griffes d'un titan. Cela aurait pu être l'occasion d'un dialogue nous éclaircissant sur l'ambiguïté du personnage. Et bien non, vous entrez dans le vaisseau du chancelier, l'écran devient noir, puis vous vous retrouvez dans le Ranch Chocobo sans explication... Et si certains passages cruciaux manquaient  volontairement afin d'être replacés dans les futurs DLC? Et bien dans ce cas, c'est que les développeurs sont des nuls. Personnellement, je ne pense pas jouer au DLC, mais je me suis finalement bien attaché aux personnages alors... On verra. Une chose est sûre, sur ce point j'ai nettement préféré la politique de Final Fantasy XIII, dont la sortie du premier jeu complet doté de bonnes qualités narrative, a été suivie de deux suites que je n'ai pas faites, mais qui ont bonne réputation.


Ha ce bon vieux tour par tour de FF XIII...


Je ne suis pas en train de dire que je regrette les deux fois quarante-cinq minutes (avec sauvegarde au milieu) de dialogues écrits de Final Fantasy VII, mais presque. Venons-en aux combats. Je commence par Final Fantasy XV car ce n'est pas compliqué: acheter autant de potions et d'ailes de phénix que vous pouvez, puis bourinez X durant tout le combat. A la moindre faiblesse, remettez vous des vies. Ca passera jusqu'à la fin du jeu. Et là encore j'aavais bien mieux apprécié les combats de Final Fantasy XIII et le choix d'un mode de combat très proche du tour par tour. Haaaaa! Le tour par tour!!! J'adore ce mode de jeu dans les J-RPG. Pourquoi se compliquer la tâche quand le meilleur mode de combat existe? C'est par ailleurs le point qui d'après moi explique le pourquoi du succès actuel de la série de J-RPG - rivale de toujours - j'ai nommée Dragon Quest, face aux Final Fantasy. Entendons-nous bien, je pense bien que Square Enix vend plus de Final Fantasy en occident que de Dragon Quest, mais cependant l'état de santé de cette dernière à quelque chose de plus rassurant. En effet, là où les FF se sont evertués à nous sortir des systèmes de combats et d'évolution toujours plus alambiqués, les Dragon Quest ont su rester fidèles aux valeurs familiales et patriotiques: combat au tour par tour, les mêmes musiques et les même monstres à chaque épisode,... Mais ça marche. J'ai toujours en tête le souvenir face au dernier boss de Dragon Quest VIII: L'Odyssée du Roi Maudit ; dernière transformation du boss final, le combat dure depuis plus de quarante cinq minutes. Trois de mes personnages sont morts, il ne me reste plus que le héros que j'ai appelé comme à mon habitude Tapion. Une ultime potion va me permettre d'asséner un dernier coup au boss qui lui sera fatal. Lançage de manette, cris de joie, petite larme au coin des yeux: c'est beau un monde qui joue.


Les combats de FF XV sont un peu plus... brouillon.


Contrairement au nouvel épisode de la fantaisie finale, qui est plus devenu une série ou un film que l'on regarde en pressant X plein de fois, j'avais retrouvé les belles sensations du tour par tour en jouant à Final Fantasy XIII. Par contre, le point où Final Fantasy XV surpasse Final Fantasy XIII de beaucoup, ce sont les musiques. J'ai été impressionné de constater comment je suis revenu inlassablement à un jeu bourré d'incohérences et dôté d'un gameplay foireux, juste parce que les musiques cartonnent. Rien de miraculeux lorsque l'on sait qu'à la composition c'est Yoko Shimomura - Madame Street Fighter - qui est derrière cette magnifique bande originale. La musique de l'écran titre est sublime, je l'ai écouté pendant des heures. J'avais pourtant eu la chance de partager un repas avec le compositeur des musiques de Final Fantasy XIII, Masashi Hamauzu et son groupe. Si je m'étais super bien entendu avec les musiciens qui voulaient me ramener au Japon avec eux, j'avais trouvé M. Hamauzu très autain. On peut le comprendre, il remplaçait M. Nubuo Uematsu, dieu vivant de la musique de jeux-vidéo. J'avais également pu discuter un peu avec sa copine qui chante dans le jeu et qui est du coup la première voix de toutes les musiques de Final Fantasy de l'histoire, si je ne me trompe pas. En fait c'était une copine d'enfance de ma pote Hazuki et c'est pour cela que j'avais pu m'incruster au repas qui avait suivi un concert. Ils s'étaient trop foutu de notre gueule quand ils ont vu le riz qu'on mange ici... 

Notons pour conclure que l'XP ne sert à rien - ou presque - dans Final Fantasy XV, que les voix françaises sont cool. Dans deux semaines, je parlerai de l'aspect cross-plateforme qu'à adopté cet épisode au travers du test de Final Fantasy XV: A King's Tale. Quoi Lucien? dans deux semaine on est au Japon!? On va au Japon?!

Note: B comme moins bien que Final Fantasy XIII.
Mention: Ce qui est fou, c'est que grâce à la magie des mises à jour, Lucien n'aura pas la même fin que moi quand il finira le jeu. C'est nul. Vade Retro!!!

Dimitri


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